II- La régulation naturelle du dioxyde de carbone

2) Le rôle des forêts et des océans

Les flux annuels (flèches) et les quantités dans les réservoirs (rectangles) sont exprimés en milliards de tonnes de carbone. La moitié du carbone produit par l'homme reste dans l'atmosphère. L'autre est éliminée par les océans et la biosphère continentale selon des mécanismes encore mal compris.
échanges de carbone

Seule la moitié de nos émissions de CO2 se retrouvent aujourd'hui dans l'atmosphère. Cela démontre l'existence de "puits de carbone". Les océans et les forêts absorbent et stockent le carbone. Mais la localisation et les mécanismes de ces puits restent mal connus. Seront-ils un jour saturés, réduisant leur absorption de carbone ? Relâcheront-ils du CO2 si leur température augmente, donnant ainsi un coup d'accélérateur au réchauffement ? A ce jour, la communauté scientifique n'est pas en mesure d'apporter de réponses certaines, seules des suppositions peuvent être émises.

Ainsi le rôle des océans et des forêts dans la régulation du dioxyde de carbone est remis en cause.

Selon les estimations actuelles, l'océan intervient pour moitié dans l'élimination partielle du flux de carbone rejeté par l'Homme. L'absorption s'effectue par dissolution du CO2 dans les eaux polaires froides et par production de phytoplancton par photosynthèse. L'excès de carbone peut être ainsi stocké au fond des océans pendant plusieurs centaines d'années, à mesure que les courants océaniques chauds du " Gulfstream " ramèneront les eaux profondes en surface. En cas de réchauffement, selon certaines hypothèses, les eaux polaires absorberaient moins de CO2, dont la teneur augmenterait d'autant dans l'atmosphère ; en revanche, la population de phytoplancton augmenterait.
Le rôle des forêts est, quant à lui, plus incertain : à la fois source de carbone, et puits de carbone, monopolisé par la photosynthèse, on pense cependant que les forêts pourraient contribuer à la réduction de la teneur en dioxyde de carbone de l'atmosphère car un accroissement de CO2 stimulerait la production végétale. Cette idée est largement répandue, c'est pourquoi on assiste depuis de nombreuses années à de nombreuses créations d'espaces verts dans les villes et de nombreuses créations de forêts.
Une meilleure compréhension de tous ces processus permettra de modéliser correctement le climat futur. L'amélioration du réseau de mesure de CO2, en particulier au-dessus des continents, devrait permettre d'affiner les connaissances sur le cycle du carbone.



conclusion partielle :

Ainsi, au cours de cette partie, nous avons vu comment la planète régulait naturellement le taux de dioxyde de carbone. Cependant, nous avons pu constater au cours des dernières années une augmentation préoccupante sans être pour autant alarmante du taux de CO2 dans l'atmosphère. Nous pouvons donc à présent nous poser une question : N'y aurait-il pas des moyens de faire baisser ce taux de dioxyde de carbone dans l'atmosphère de façon à accélérer le processus d'autorégulation naturelle ?

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